En lisant des articles sur internet ou bien des commentaires, on s’aperçoit que la tendance est de rattachée les femmes poilues aux féministes hystériques. Et j'en cite un exemple:
"Je passe pour la hippie-féministe du coin.
Et ce n'est pas très grave. Sauf que lors d'un dîner, j'en surprends un demander tout bas aux autres convives : "ça la dérange d'en parler ?" Une amie lui répond que non. Et me voilà pendant les deux heures suivantes à expliquer que non, ce n'est pas que par féminisme que j'ai arrêté de m'épiler, et que ce qui est naturel, c'est plutôt de les avoir, et que oui, j'assume."
Mais sait-on véritablement pourquoi ?
Les féministes sont conscientes des rapports de domination véhiculés par le système patriarcal qui se reflète essentiellement dans le rapport au corps des femmes.
On le voit bien avec le port de la burqa imposé aux femmes en Afghanistan. Ces femmes-là ne décident pas de le porter parce que cela leur convient, ou du moins si cela leur convient c'est plus parce qu'elles ont été engrenées par des principes de domination, auxquels elles adhèrent parfaitement. Et il en va de même pour les femmes en occident qui autrefois étaient obligées de porter un corset. Beaucoup avaient horreur, tandis que d'autres s'en réjouissaient, mais pour celles qui en avaient horreur, elles ne pouvaient pas y désobéir car il s'agissait purement d'une norme, et que la transgresser pourrait s'avérer fatal au niveau social.
Le mouvement de libération de la condition des femmes passe également par le rapport au corps qui fut engrené de tout un tas de codes socio-culturels instaurés par le système patriarcal. Le féminisme qui n'est autre qu'une remise en question sur les rapports entre les sexes, n'y est donc pas indifférent.
C'est pourquoi ce sont les féministes ont donc été les premières à affranchir ces normes oppressantes, ce qui a été une lutte leur recul sur la société leur a permis de pouvoir passer de la théorie à la pratique.
Or se présenter avec des poils n'est pas démuni de tout message politique, ou de revendication.
Il peut certes devenir une mode, mais cette mode trouvera toujours ses origines dans ces revendications. Quand aujourd'hui on voit les femmes en pantalon, c'est une mode, une norme que tout le monde accepte et qui n'effare personne, pourtant l'origine en était politique.
Si aujourd'hui, il est tout à fait lourd de stigmatiser une femme poilue de féministe, c'est parce qu'on a envie que notre bien-être qui découle de notre choix, passe avant la volonté du militer politiquement.
Pour cela je cite Sandrine Goldsmith, une blogueuse féministe qui a consacré un article sur le poil et les féministes :
" je pense qu’il faut une bonne dose d’héroïsme féministe pour pouvoir, à 25 ans -clamer haut et fort qu’elles s’en fichent."
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