David Dadoun, 2007


Ode à l’aisselle I

Personne hors moi ne trouve ça laid, celles qui rasent leurs aisselles ?
Boiselet, joli jardin : ratiboisé ;
Peau labourée, laissée criblée, rouge chauffée ;
… on voudrait même supprimer : le gentil goût salé, le délictueux fumet !

Épilation, dépoilement,
propice à macération, irritation, incarnations, ulcérations…
…au moins démangeaisons, non ?

C’est trop pour vous, deux autres mottes ? Trop animal, trop érotique ?
(Comme, même, le cheveu, pour ces plus sûrs salauds qui le voilent.)
Quelle virilité ! Quelle féminitude !
À l’essai, elles et moi disent « allez ! » ; mais à long terme, c’est à laisser…
Oui à l’aisselle !

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