Je sais  bien que certain-es d'entre vous trouvent ridicule le combat pour l'acceptation sociale de la pilosité féminine, et qu'il y a des choses  qui paraissent plus importantes contre lesquelles il faut lutter, mais  ce n'est pas une raison pour nier certains tabous "naturalisés" par la  société. (Comme le fait de ne pas accepter un homme en jupe par exemple : en voilà un témoignage) car au contraire, c'est ce qui nous permet de voir réellement à quel point les  choses qui paraissent "futiles" font souvent violence et polémique dans  notre société qui se revendiquerait tant pour la liberté individuelle et  la tolérance.
Surtout que dans le cas de l'acceptation sociale de la  pilosité féminine, il n'y a aucune nuisance physique ou matérielle  qui endommagerait la société de façon violente ou s'attaquerait  directement aux individus. Et pourtant c'est bel et bien le cas, pour  certaines personnes, qui, selon elles voir une femme avec des poils aux jambes est vécu  comme une agression sociale.
Cela me fait penser plus  particulièrement aux homophobes qui refoulent l'homosexualité parce  qu'ils sont eux-mêmes au fond d'eux homosexuels refoulés. Ce conflit intérieur  qu'ils n'arrivent pas à accepter chez les autres parce que cela leur  rappelle leur véritable aspect, ou volonté refoulée. ( A voir article sur ce sujet sur Slate.fr). Je remarque que pour la pilosité féminine c'est la même chose, et il me semble  que ce sont souvent les femmes qui rechignent le plus les femmes avec  des poils que les hommes, sauf pour ceux qui sont purement orgueilleux  de leur virilité et tendent à vouloir préserver leur rapport de  domination symbolique sur les femmes à travers la pilosité.
J'ai  déjà entendu des propos tenus par des femmes qui parlaient avec  énormément de mépris des filles qui avaient peut-être oubliées de  s'épiler ou bien avaient refusé de le faire. Ce qui n'a fait que me  révolté, puisque lieu d'être solidaires et de renforcer nos différences,  on exclue la personne parce qu'elle a des poils, tout en méconnaissant  la fonction du poil et son existence. On s'en limite juste au fait  qu'elle a des poils et que c'est indiscutable, il n'y a pas à raisonner,  il y a à rejeter, tout comme il arrive qu'on s'en limite au fait que  parce qu'il ou elle est homosexuel-le, il n'y a pas à en discuter avec  il-elle. Ce n'est pas dans ce que la société véhicule, donc on n'en veut  pas, et on ne veut pas éclaircir ce sujet pour le démystifier.
Certaines personnes m'ont déjà fait entendre qu'une femme avec des poils, c'est bizarre, comme un humain qui a des rapports sexuels avec des animaux. En voulant faire entendre par-là que, le zoophile qui parait être inacceptable à l'égard d'une grande majorité des individus, aurait ses raisons tout à fait acceptables de se livrer à l'acte sexuel avec un animal, tout comme une femme ne désirant pas s'épiler aurait tout à fait ses raisons pour ne pas le faire et le faire accepter à la société. Ce genre de raisonnement comparatif, me parait totalement absurde. Le rapport aux poils n'a absolument rien à voir avec la pratique sexuelle avec un animal. Bien que nombreu-ses-x sont celles-ceux qui admettent qu'il faut avoir des tendances zoophiles pour aimer les poils. Les poils chez les êtres humains ont entièrement lieu d'être, et les enlever les fait simplement disparaitre en apparence mais jamais génétiquement (il faudrait qu'on devienne un OGM [organisme génétiquement modifié] pour pouvoir réellement résoudre ce complexe superficiel des poils chez l'être humain, ce qui parait pour le moins absurde quand on sait que les motifs seront uniquement pour l'"esthétique" et qu'ils n'y changeront par rapport au côté pratique mais a contrario risquent probablement de perturber notre organisme).Donc il n'y a pas lieu de comparer la démocratisation de la pilosité féminine, à la pratique de la zoophilie, car contrairement aux poils, la zoophilie n'est pas intégré dans notre corps et dans nos gènes. Il s'agit d'une pratique consentie qui peut avoir certaines raisons, mais qui ne mérite pas pour autant la même normalisation que le devrait la pilosité féminine qui a ses raisons génétiques et biologiques, et dont culturellement il est stupide de vouloir à tout prix faire refouler.
Je ne défends pas l'idée que l'on doit forcer toutes les femmes à ne pas s'épiler, mais qu'au moins, la société arrive à reconnaître les femmes naturelles avec des poils comme étant normales et socialement acceptables, tout comme pour les femmes qui s'épilent. Ce qui par conséquent, lui tend de faire abolir cette pression sociale sur celles qui ne le font pas. Et passe, à mon sens par l'intégration, des femmes avec des poils dans tout cette univers de production d'images (les médias, et sur les publicités, magazines,etc) sans pour autant supprimer celles sont sans poil sur ces affiches, ainsi une diversité sera reconnue, et les choix pourront être assumés sans aucune contrainte.
On sera enfin capable de respecter une femme poilue et une femme épilée tout comme on respecte une femme hétéro, lesbienne, ou bisexuelle, sans que cela pose problème (puisque de toute manière ce serait soutenu par les médias, les publicités, magazines, films,etc).

 
 
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