Le pourquoi du comment je suis devenue poilue radicale


Il faut dire que tout d'abord c'était par volonté d'économiser de l'argent en ne me rendant plus chez l'esthéticienne, j'avais également essayé de m'épiler seule avec un épilateur, mais ça n'a pas duré trop longtemps parce que la douleur m'était tellement insupportable pour certaines zones, que dès lorsque je tentais de passer l'appareil sur mes poils pour les arracher je ne pouvais pas m'empêcher de les retirer instinctivement. 
Du coup, je m'étais dit que je laisserai pousser pour retourner chez l'esthéticienne, mais le problème c'est que j'avais tellement remis mon rendez-vous chez l'esthéticienne à une prochaine fois que les poils en sont arrivés à une longueur limitée. Aussi drus, nombreux, bruns qu'ils étaient j'avais honte de retourner chez l'esthéticienne, et qu'elle remarque combien une personne de sexe féminin.puisse être poilue des jambes, et en même temps, l'idée de repenser à cette affreuse cire brûlante se coller à tous mes longs poils drus pour afin être arraché d'un coup sec sans pitié en toute netteté, ne me tentait pas vraiment non plus.
Alors, je réfléchissais, et c'est là que je me suis demandée si des femmes gardaient leurs poils, et j'ai donc cherché sur internet. Je suis tombée sur des forums tel que doctissimo, où je n'y voyais rien de véritablement intéressant, puis je suis tombée sur le fameux forum d'écologie libidinale avec sa rubrique "résistance à l'épilation". J'ai lu intégralement ce qui y était écrit, au fond de moi, je l'approuvais mais j'étais encore sceptique face aux arguments. Je trouvais les photos des femmes avec les aisselles ou jambes poilues moches, donnant un aspect négligé et sale. 
Mais d'un côté, ce que je refoulais, c'était bel et bien une partie de moi-même, puisque moi-même j'étais poilue au niveau des jambes, mais pas encore au niveau des aisselles. Les aisselles naturelles me sont venues beaucoup plus tardivement, à force de voir des images de femmes aux aisselles velues j'ai fini par désirer en avoir autant sous les bras, même si d'un côté j'aimais bien m'arracher les poils axillaires quand je n'avais rien à faire, comme si c'était devenu un réflexe.
Je me suis questionnée par rapport aux arguments, et comme j'avais déjà un penchant pour l'écologie et pour la décroissance, pour moi la résistance à l'épilation s’avérait être un plus contre toute cette industrie polluante de cosmétiques, et ce qui m'a purement irrité c'est que cette pratique de l'épilation, soit uniquement dédiée aux femmes, d'autant plus que de devoir me censurer parce qu'une femme avec des poils n'est pas socialement acceptable, m'a clairement rendue féministe, et à fait naître en moi cette volonté à ce que tout individu ait le choix d'avoir des poils ou non, quel que soit son sexe, sa couleur de peau, ou sa morphologie. 

2 commentaires:

  1. j'aime beaucoup le dessin numéro 2 qui est vraiment sexy. (c'est bon, je suis une déviante)

    RépondreSupprimer
  2. merci pour ce blog. Voiçi une jeune californienne qui a fait le même choix de rester naturelle :

    https://twitter.com/ravenvenus1

    RépondreSupprimer